31 Mai - Journée nationale de la loutre

Le 31 mai marque la journée mondiale de la Loutre, l’occasion parfaite pour découvrir ce mustélidé présent sur notre territoire ! La Loutre d’Europe, espèce protégée sur l’ensemble du territoire français, fait partie des espèces d’intérêt communautaire ayant justifié la désignation du site Natura 2000 de l’Isle Crémieu !

 La Loutre d’Europe - Lutra lutra (Linnaeus, 1758)

Habitats

Ce mammifère d’eau douce occupe tous les habitats aquatiques. La taille des domaines vitaux dépend des ressources disponibles, mais ils s’étendent sur environ 20 km le long d’un cours d’eau et peuvent atteindre 40 km. Au sein de son domaine vital, la Loutre possède plusieurs dizaines de gîtes, nommés « catiches », de repos ou de mise bas. Les gîtes de repos peuvent être des terriers, se trouvant généralement dans la berge des cours d’eau, ou des couches à l’air libre situées dans des zones boisées impénétrables. Les gîtes de mise bas sont plus complexes. Ils sont généralement bien cachés et peu accessibles. Les sites ou les femelles mettent bas et élèvent leurs jeunes sont fidèlement réutilisés d’année en année.

Cette espèce semi-aquatique marque son domaine vital par le dépôt d’urine et d’épreintes (fèces de la Loutre) qu’elle dépose le long des rives généralement au niveau de points marquants du paysage.

La Loutre d’Europe est essentiellement ichtyophage mais, opportuniste, elle consomme également d’autres types de proies : amphibiens, invertébrés aquatiques, mammifères, oiseaux,...

Répartition et effectifs

Étant donné la configuration du territoire, il est très probable que la Loutre fut largement répandue en Nord Isère. Mais suite à une combinaison probable de différents facteurs (piégeage, pollution, aménagement des cours d’eau…), elle est devenue rarissime. Pour l’ensemble des données de présence sur le territoire (25), 44 % ont été faite dans le site Natura 2000.

Avant 2007, sa présence a été relevée de manière très localisée simultanément sur le Catelan et sur la rivière d’Ain. Jusqu’en fin 2014, malgré plusieurs recherches ciblées, très peu ont été fructueuses de manière certaine. C’est en 2015 que des traces ont pu être identifiées, à deux reprises, de manière certaine sur le Haut Rhône, et des observations sur la rivière de l’Agny (affluent rive gauche de la Bourbre). L’origine de ces individus reste à définir, celle de l‘Agny étant certainement issue de la population du massif central qui progresse en remontant le Rhône et ses affluents. Récemment, des nouvelles observations ont été faites sur la rivière d’Ain en 2017 et 2018 et sur l’Isle Crémieu en 2020.

Étant donné les milieux assez favorables de notre territoire, et malgré les ruptures de continuités, il est très possible que l’espèce revienne de manière permanente dans les années futures.

Actions de connaissance et conservation sur le territoire de la communauté de communes des Balcons du Dauphiné :

  • Suivre la progression de la Loutre sur le territoire.
  • Restaurer les continuités écologiques sur les cours d’eau (aménagement de seuils, ouvrage de franchissement routier…).
  • Sensibiliser les pêcheurs, les piégeurs et chasseurs à l’arrivée future de la Loutre sur le territoire et veiller à l’interdiction des pièges létaux aux bords des cours d’eau et zones humides abritant l’espèce.
  • Améliorer l’état des cours d’eau et pièces d’eau du territoire, en matière de qualité de l’eau, de ressource et d’hydromorphologie.
  • Par ailleurs, les actions menées en faveur du Castor d’Europe lui sont également favorables.

 

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(photo : P. Jourde, source : natura 2000)