Journée internationale de la biodiversité

A l’occasion de la Journée internationale de la diversité biologique, le 22 mai, et les Balcons du Dauphiné vous propose de faire un zoom sur  les orchidées sauvages (de la famille des Orchidacées) ! Plus de 60 espèces sont recensées en Nord-Isère. Peut-être avez-vous eu le plaisir de les observer récemment car actuellement,  elles fleurissent essentiellement dans les pelouses sèches et semi-sèches à Brome érigé (Bromopsis erecta) mais aussi dans les pelouses sableuses ou dans les sous-bois chaud des charmaies et des chênaies pubescentes.

 

Les orchidées sauvages, et en particulier certains genres tels que les Ophrys, sont un parfait exemple de coévolution plantes-insectes ! L'insecte mâle, à la recherche d’une femelle pour se reproduire, est attiré par les couleurs, les formes ou le parfum de la fleur d’une espèce d’orchidée donnée. En effet, les Ophrys ont pour particularité de posséder un labelle, un pétale inférieur, imitant le corps d’un insecte.  En se posant sur le labelle de la fleur mimant une femelle de son espèce , le mâle tente de s'accoupler avec ce leurre et heurte les pollinies (masse formée par les grains de pollen agglomérés) qui se collent sur sa tête ou sur son abdomen. Puis il s’envole vers une autre fleur sur laquelle il tente à nouveau sa chance, et dépose, à son insu, son chargement de pollens sur le stigmate de celle-ci, permettant la fécondation croisée et assurant ainsi la reproduction sexuée des ophrys, telle l’ophrys abeille (Ophrys apifera), l’Ophrys bourdon (Ophrys fuciflora), etc. Alors que certaines espèces d’orchidées sont pollinisées par plusieurs espèces d’insectes, d’autres sont pollinisées par une seule espèce d’insecte, ce qui exprime au mieux le lien profond de coévolution, et donc de conservation, entre la plante et son pollinisateur : la fleur est modifiée selon les caractéristiques exclusives de son pollinisateur (anatomiques ou biochimiques), le seul à pouvoir la polliniser !

Mais les liens des orchidées avec leur milieu de vie ne s’arrêtent pas là ! Il existe de multiples relations écologiques et physiologiques tissées avec : des champignons pour la germination des graines (symbiose racinaire), des araignées pour la pollinisation et même avec les fourmis pour l’alimentation…

Dans le cadre de l’Atlas de la biodiversité communale, plusieurs nouvelles localités d’orchidées sauvages ont été découvertes sur le territoire des Balcons du Dauphiné. Découvrez ces petites merveilles de notre territoire !