Enquête participative : à la recherche du sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) sur les Balcons du Dauphiné

Dans le cadre de l’Atlas de la Biodiversité Communale (ABC)la communauté de communes des Balcons du Dauphiné lance une enquête participative afin de recenser le sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) sur l’ensemble de son territoire.

Les données partagées permettront d’augmenter nos connaissances sur cette espèce du territoire, rare et menacée, préalable essentiel à la mise en œuvre de mesure de préservation adaptée à l’espèce et à ses habitats.

Le Sonneur à ventre jaune (Bombina variegata) est une espèce d’amphibien vulnérable, présente sur la liste rouge nationale des amphibiens menacés (UICN 2015). Elle est également inscrite à l’annexe 2 de la Directive européenne « Habitats-Faune-Flore ». Le Sonneur fait ainsi partie des espèces ayant justifié la désignation du site Natura 2000 « L’Isle Crémieu ».

Avant 2007, les données de présence de l’espèce étaient relativement rares, très localisées, mais réparties sur une grande partie du territoire. Depuis, malgré des recherches spécifiques, plusieurs stations n’ont pas été retrouvées. Les assecs répétés et les épisodes de sécheresses peuvent être à l’origine de l’abandon par l’espèce de certaines de ces stations.

Télécharger l'enquête participative

Nous avons donc besoin de vous pour améliorer les connaissances sur cette espèce remarquable ! Comment y participer ?

Vous pensez avoir vu ce mystérieux amphibien au détour d’une de vos balades ? N’hésitez pas à nous transmettre vos photos et de remplir le formulaire en ligne en cliquant sur le lien.

Un grand merci, par avance, aux personnes participant à l’enquête !

Fiche synthétique du sonneur à ventre jaune

Comment reconnaître le sonneur à ventre jaune ?

Le sonneur à ventre jaune est un petit crapaud qui mesure 3 à 5 centimètres de long. Son ventre est taché de jaune et noir et son dos est gris terne, ce qui lui permet de se camoufler facilement. Sa peau est verruqueuse et la pupille de son œil est en forme de cœur.

Où l’observer ? Le sonneur à ventre jaune peut être observé dans des habitats variés : milieux humides, milieux agricoles, milieux forestiers, mares, flaques en eau, ornières, petits plans d’eau des carrières abandonnées.

Cette espèce occupe généralement, en milieu bocager, les prairies, les lisières de forêts et les massifs forestiers.

Il fréquente les milieux aquatiques de natures variées, parfois fortement liés aux activités humaines : mares permanentes ou temporaires, ornières, fossés, bordures marécageuses d’étangs, de lacs, retenues d’eau artificielles, anciennes carrières inondées… En effet, au sein du territoire, plusieurs populations liées à des ensembles boisés humides ou à des anciennes carrières sont observées.

Le Sonneur à ventre jaune recherche généralement des eaux stagnantes peu profondes, bien ensoleillées ou du moins non ombragées en permanence et des berges en pente douce. Il semble être indifférent à la présence de plantes aquatiques. Il se reproduit d’avril à août, les pontes sont composées d’1 à 10 œufs et accroché à la végétation. Les œufs éclosent ensuite pour donner des têtards qui se transformeront plus tard en crapaud.

Alimentation Prédateur à l’âge adulte, le Sonneur à ventre jaune consomme des vers, des insectes de petite taille (diptères et coléoptères). Les têtards sont, pour leur part, phytophages stricts (consommation d’algues et diatomées) ou détritiphages.

Quand et comment l’observer ? Le sonneur à ventre jaune peut être recherché en journée ou la nuit entre le mois d’avril et le mois d’août au niveau des zones humides. Les adultes sont facilement identifiables grâce à leur ventre jaune, taché de noir. Le chant peut également être entendu en journée

Les adultes sortent de l’hivernage dès le mois d’avril. La phase de reproduction a lieu durant les mois de mai-juin, sur les pièces d’eau. C’est principalement durant cette période que les adultes sont observés sur notre territoire. La femelle effectue plusieurs pontes par an, mais elle n’est pas systématique tous les ans.

Après un développement embryonnaire très rapide, deux à trois jours, les têtards mènent une vie libre. Les premières métamorphoses ont lieu à la fin du mois de juin, la majorité étant en juillet. Les jeunes restent à proximité de leur lieu de naissance.

L’hivernage intervient dès le mois d’octobre. Il s’effectue sous des pierres, des souches, dans la vase ou au sein de galeries de rongeurs.

Bien que pouvant être observée de jour, cette espèce est surtout active la nuit. Elle reste à proximité de l’eau, même si elle peut entreprendre des déplacements relativement importants au printemps en période pluvieuse.

 

 

Actualités
Permanences pour les agriculteurs
En partenariat avec la chambre d'agriculture de l'Isère, la communauté de communes...